Passer du plastique aux biomatériaux
Le plastique est polyvalent et peu coûteux à fabriquer. L’Organisation des Nations unies estime que 400 millions de tonnes de déchets plastiques sont produites à l’échelle mondiale chaque année, dont moins de 10 % sont recyclées.
De nombreuses entreprises se tournent vers les biomatériaux qui se décomposent lorsqu’ils sont correctement éliminés. Cependant, pour constituer une véritable solution de rechange au plastique, les biomatériaux doivent pouvoir s’y substituer avantageusement.
Kritika Tyagi, cofondatrice de l’entreprise de biomatériaux erthosᴹᴰ (en anglais seulement), le sait bien. Elle a rencontré sa cofondatrice, Nuha Siddiqui, pendant ses études à l’Université de Toronto à la fin des années 2010. Elles ont mis en commun leurs compétences respectives, Kritika en recherche et Nuha, en affaires, pour créer leur entreprise.
Venir en aide au secteur industriel sans plus tarder, pour l’aider à innover
Les clientes et clients font appel aux deux cofondatrices pour trouver une solution de remplacement à leurs produits. Ensuite, l’équipe d’erthosᴹᴰ élabore une formule avec ses ingrédients brevetés et éprouvés dans le secteur industriel. L’entreprise fabrique alors le biomatériau et aide sa clientèle à mettre à l’essai les produits à grande échelle. Elle a notamment conçu des produits tels que des contenants pour produits de beauté et des capuchons pour baril à bière pour Budweiser.
Au Canada, il y a tant de possibilités : tant en matière d’infrastructure, en matière de financement, qu’en matière de personnes de talent. »
Une solution à base de pommes de terre conçue en laboratoire
Aux débuts d’erthosᴹᴰ, Kritika Tyagi et Nuha Siddiqui ont cherché à remplacer les billes de calage à base de pétrole par un substitut fait de sous-produits de la pomme de terre. Pour mettre à l’essai leurs formules, elles ont réservé du temps au Centre d’innovation pour la fabrication industrielle Lambton (LMIC) du Collège Lambton, à Sarnia, en Ontario. Sous la supervision des chercheurs et chercheuses du laboratoire et avec l’aide des étudiantes et étudiants qui y travaillaient, elles ont mis à l’essai le biomatériau à base de pomme de terre au moyen de l’équipement de fabrication de plastique du laboratoire pour voir s’il était possible de créer un matériau équivalent, et ce fut le cas. Maintenant, erthosᴹᴰ aide sa clientèle à utiliser moins de matières plastiques sans avoir à rééquiper ses usines, ce qui permet d’économiser de l’argent.