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Des travaux de recherche passent à un niveau supérieur grâce à l’intelligence artificielle

Au Canada, l’intelligence artificielle accélère certains travaux de recherche. Découvrez comment elle pourrait résoudre les embouteillages et les changements climatiques ou encore concevoir de nouveaux produits pharmaceutiques.

En recherche, le plus grand défi est parfois que soit mis en jeu des systèmes extrêmement complexes (comme des routes congestionnées aux heures de pointe), d’énormes quantités de données (issues notamment de phénomènes astrophysiques encore infiniment mystérieux) et la nécessité de discerner un modèle parmi d’interminables itérations (comme le fait de chercher un médicament efficace parmi des millions de composés chimiques). 

L’intelligence artificielle (IA) est dotée d’une capacité d’analyse et de « compréhension » de l’information dont la vitesse dépasse celle du cerveau humain. Aussi offre-t-elle aux chercheurs et chercheuses un outil de découverte extraordinairement puissant. À l’image d’une fusée lancée au service de la recherche, l’IA propulse leurs travaux en avant plus rapidement que ce qui aurait été concevable il y a peu de temps.

Toutefois, pour exploiter ces capacités, les chercheurs et chercheuses ont besoin d’un parc informatique très puissant, notamment de serveurs et de processeurs graphiques. C’est ici que la FCI entre en jeu. Pendant une décennie, de 2012 à 2022, près de 10 pour cent de tous les investissements de la FCI ont été consacrés à des projets impliquant l’intelligence artificielle.

Aujourd’hui, les chercheurs et chercheuses qui, au Canada, tirent profit de l’IA, s’appuient sur la contribution des pionniers de l’IA dont les projets de recherche ont été financés par la FCI, sont à l’origine de ce dont on fait l’usage aujourd’hui et contribuent ainsi, à positionner le Canada à la fine pointe de la technologie en matière d’IA.

Selon un rapport publié en 2023 par l’Institut canadien de recherches avancées (CIFAR), le Canada se classe au premier rang des pays du G7 pour ce qui est du nombre d’articles sur l’IA par habitant, et ce, chaque année depuis 2019. Le pays accueillerait également 10 pour cent des chercheuses et chercheurs en IA parmi les plus brillants du monde entier. De fait, notre cohorte de spécialistes de l’IA a augmenté en moyenne de 38 pour cent depuis 2018.

La prédominance de notre pays dans le domaine de l’IA se révèle également avantageuse sur le plan économique. Selon le rapport du CIFAR, les trois instituts nationaux qui se consacrent à l’IA au Canada (l’Institut d’intelligence machine [Amii] à Edmonton en Alberta, l’Institut québécois d’intelligence artificielle [Mila] à Montréal, et l’Institut Vecteur à Toronto en Ontario), comptaient près de 300 partenariats actifs avec le secteur industriel en 2023. Depuis 2017, le Canada a connu une croissance fulgurante du nombre d’entreprises en démarrage liées à l’IA. Et en 2022, 8,6 milliards de dollars de financement en capital de risque ont été accordés à des entreprises d’IA canadiennes, ce qui représentait 30 pour cent de l’ensemble du capital de risque au Canada cette année-là.

L’IA bouleverse notre manière de traiter l’information et donc, de comprendre notre monde et de trouver de nouvelles idées. Or, cela est précisément la raison pour laquelle nous faisons de la recherche et que nous innovons. C’est pourquoi, nous publions les articles de cette collection qui illustre la manière dont les chercheurs et chercheuses au Canada saisissent déjà les possibilités que cette ère nouvelle leur offre.