Certaines des catastrophes naturelles augmentent en fréquence et en intensité, notamment à cause des changements climatiques. Cela transforme les secteurs de la sécurité civile et des interventions d’urgence. Leur plus grand défi? De pouvoir simuler de manière réaliste des sinistres et des accidents afin de mieux s’y préparer, d’améliorer les interventions et de tester de nouvelles technologies.
Pour répondre à ce besoin, le Centre de recherche et d’innovation en sécurité civile du Québec (Centre RISC) du Campus Notre-Dame-de-Foy, un collège privé près de Québec, travaille à mettre sur pied un site expérimental multidisciplinaire qui sera unique en son genre au Canada.
Situé sur un terrain de près de 20 000 mètres carrés – soit une surface plus grande que trois terrains de la Ligue canadienne de football – ce grand laboratoire à ciel ouvert permettra de faire une panoplie de simulations de catastrophes, qu’il s’agisse d’incendies, d’accidents routiers et ferroviaires, ou de déversements de produits toxiques. Il accueillera des intervenantes et intervenants des services d’incendie, paramédicaux et de la police qui pourront s’entraîner dans des conditions répliquant celles rencontrées sur le terrain, ainsi que des entreprises désirant faire l’essai de nouvelles technologies dans un environnement contrôlé.
« L’objectif est de déployer une programmation de recherche qui va permettre au milieu de la sécurité civile, qui est en transformation, de profiter des innovations dans ce domaine. Il va ainsi devenir plus performant, mieux comprendre les enjeux et trouver des réponses aux défis auxquels on risque d’être confrontés dans les prochaines années », explique Marie-Eve Drouin, directrice générale du Centre RISC.
Grâce à un financement du Fonds des collèges de la Fondation canadienne pour l’innovation, le Centre RISC fera l’acquisition d’équipements spécialisés pour différentes stations du site. Ces équipements incluront notamment une maison de feu à plusieurs pièces, qui permettra de recréer des situations d’incendie réelles et contrôlées. Un parcours d’entraînement en forme de labyrinthe et parsemé d’obstacles servira à étudier les limites physiques et psychologiques des intervenantes et intervenants lors de situations d’urgence.
« Un tel investissement en prévention, estime Marie-Eve Drouin, aura des retombées économiques importantes pour tous les secteurs de la sécurité civile… sans compter les vies qui pourront être sauvées. »