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Le numérique s’invite à la ferme

Pour Helen Hambly Odame, chercheuse à la University of Guelph, la prospérité agricole au Canada passe par l’exploitation des outils apportés par la révolution numérique.
Par
Jacob Berkowitz
Établissement(s)
University of Guelph
Province(s)
Ontario
Sujet(s)
Communications et médias

D’après Helen Hambly Odame, pour que les exploitations agricoles canadiennes survivent et prospèrent au xxie siècle, les tracteurs et la pluie ne suffisent plus; les agriculteurs ont besoin d’outils numériques et d’un accès Internet haute vitesse pour en tirer profit.

« Le secteur et les producteurs agricoles canadiens doivent prendre de l’avance par rapport à ces technologies », soutient la chercheuse en communications agricoles et en aménagement rural à la University of Guelph.

Au Canada comme à l’international, Mme Hambly Odame est une autorité dans la recherche visant à combler le fossé numérique entre les Canadiens de la ville et ceux de la campagne.

En 2006, avec l’appui de la FCI, elle a fondé un laboratoire de production numérique multimédia unique voué à la formation de la prochaine génération d’agriculteurs et de spécialistes des communications agricoles ouverts au numérique.

« Ce projet a réellement franchi le fossé analogique numérique, tout juste à l’avènement des importants médias en ligne et des médias sociaux », affirme la chercheuse à la School of Environmental Design and Rural Development.

Le laboratoire explore notamment l’utilisation de vidéos dans la formation des agriculteurs, y compris dans l’apprentissage par les pairs pour les travailleurs analphabètes comme au Bangladesh et au Sri Lanka, pour transmettre des connaissances sur les espèces nuisibles, les maladies des cultures et les pratiques exemplaires.

« La transmission des connaissances sous forme de vidéo est nuancée et prometteuse en raison de son utilisation en agriculture partout dans le monde », souligne Helen Hambly Odame.

Elle ajoute que pour maintenir la compétitivité des exploitations agricoles, il faut maintenant offrir des connexions haute vitesse dans les zones rurales, ce qui ouvrira une nouvelle ère de technologies agricoles numériques, comme des tracteurs sans conducteur et des granges dotées de capteurs.

« Nous n’en sommes encore qu’à la surface de ce que les médias numériques et les plateformes Web peuvent apporter à l’agriculture en zone rurale », affirme Mme Hambly Odame, qui est également une chercheuse principale du projet R2B2 Regional and Rural Broadband, consacré à l’amélioration de la connectivité dans les zones rurales du Canada grâce à l’apport de données et d’analyses qui guideront les investissements publics dans l’accès aux services à large bande pour ces régions.

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