ANIMATEUR
Bonjour, je m'appelle Greg Pilsworth et je suis le coproducteur du balado « 10 000 expérimentations ».
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Je suis un constructeur. J'aime construire. Nous construisons actuellement le Centre canadien de recherche sur les pandémies. Je pense que nous construisons l'un des organismes de recherche les plus avancés au monde qui se concentre sur les nouvelles maladies.
ANIMATEUR
Notre balado donne la parole à des chercheuses et chercheurs canadiens faisant preuve de curiosité. On y traite de travaux scientifiques de pointe et des joies de la découverte.
VOLKER GERDTS
Nous menons des travaux de recherche novateurs. Nous repoussons les limites. Nous sommes reconnus au niveau mondial.
ANIMATEUR
Dans cet épisode, vous découvrirez pourquoi ce chercheur affirme que les vaccins contribuent à protéger ce qu'il appelle le « troupeau », ce qui est tout à fait approprié puisque ce sont des études sur le bétail des prairies qui l'ont amené au Canada.
(Fin du morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Je m'appelle Volker Gerdts. Je suis le président-directeur et le PDG de VIDO, qui signifie Vaccine and Infectious Disease Organization (Organisme de recherche sur les vaccins et les maladies infectieuses) à l'Université de la Saskatchewan.
ANIMATEUR
La graine à l’origine d'une carrière est parfois plantée par un enseignant. S'ils en ont l'occasion, les enseignants peuvent changer des vies, comme ce fut le cas pour Volker Gerdts. Voici comment il se souvient de son enseignant de l’école secondaire, M. Berliner.
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
C'était un professeur très talentueux. Un professeur de biologie à l'époque. Il s'appelait Berliner, comme Berlin et un er à la fin, et c'est lui qui m'a intéressé à la biologie moléculaire. C'était un professeur très jeune, talentueux, énergique et passionné, qui voulait vraiment nous enseigner de nouvelles choses et il y avait donc certains devoirs, des projets que les étudiants devaient réaliser et mon devoir à l'époque était en fait le clonage. C'était une époque où l'on faisait beaucoup de découvertes importantes. Tout cela m'intriguait vraiment beaucoup.
Mais en tant que jeune lycéen, je ne savais pas vraiment quelle serait la meilleure voie à suivre et je me souviens qu'à l'époque, on m'avait dit que la médecine vétérinaire vous donnait une base très solide qui vous permettait de vous orienter vers les sciences.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
Volker Gerdts a parcouru un long chemin depuis que son enseignant de l’école secondaire a éveillé sa curiosité. Il est aujourd'hui un spécialiste des maladies infectieuses reconnu dans le monde entier. Le Canada a la chance de pouvoir compter sur un chercheur aussi avisé dans ses rangs. Cela n'a jamais été aussi évident qu'au début de 2020, lorsque la COVID a commencé à se répandre dans tout le pays.
Il était bien placé pour mettre à profit ses nombreuses années d'expertise en répondant aux questions fondamentales sur le plan sanitaire que se posait une communauté agricole canadienne très inquiète.
VOLKER GERDTS
Je suis directeur d'une organisation qui fait de la recherche sur les nouvelles maladies, afin d'en comprendre l'impact. Lorsqu'une nouvelle maladie apparaît, il faut immédiatement répondre à certaines questions. Que fait-elle? Quels sont les symptômes qu'elle provoque? Comment se transmet-elle? D'où vient-elle?
Toutes ces questions initiales et pendant la COVID, je recevais quotidiennement des appels d'agriculteurs ou agricultrices de la province de la Saskatchewan qui me disaient : « J'ai la COVID. Puis-je aller voir mes porcs maintenant? Puis-je aller voir mon bétail maintenant? » Autant de questions auxquelles il faut répondre dès l'apparition d'une nouvelle maladie pour déterminer ce qu'est cette maladie.
Que fait-elle? Comment se transmet-elle? VIDO est l'une des rares organisations au monde à avoir pu mener à bien une étude sur des vaches laitières et à avoir pu comprendre à quoi ressemble la maladie, quelles parties de quels organes sont touchées, vous savez, tous ces éléments essentiels.
ANIMATEUR
Volker Gerdts a commencé comme vétérinaire et si vous êtes propriétaire d'un animal de compagnie, vous pouvez facilement avoir l'impression que la médecine vétérinaire et la médecine humaine sont des disciplines totalement distinctes qui ne se croisent que très peu, voire pas du tout. Inscrivez-vous dans l'une des cinq écoles vétérinaires du Canada et vous pourriez apprendre le contraire.
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Dès que l'on commence la médecine vétérinaire, il faut apprendre à connaître un grand nombre d'espèces différentes à la fois. On apprend l'anatomie ou la physiologie des oiseaux, des poissons, des serpents, des porcs, du bétail, des chiens, des chats.
Vous apprenez comment chaque organe fonctionne. Comment un rein doit fonctionner, comment un foie doit fonctionner et ainsi de suite, et comment tout cela est interconnecté
L'homme n'est qu'une autre espèce de mammifère, et notre physiologie n'est pas très différente de celle des porcs ou d'autres espèces, de sorte que vous savez, l’enseignement des maladies qui affectent les humains est presque un ajout pendant les études de médecine vétérinaire
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
Le Canada dispose d'un écosystème de recherche incroyablement riche qui attire des chercheurs et des chercheuses du monde entier. Volker Gerdts allait devenir l'un de ces chercheurs. En Allemagne, il travaillait sur les vaccins à ADN. Tandis que les vaccins traditionnels contiennent une version affaiblie ou inactivée d'un agent pathogène pour déclencher une réponse immunitaire, la vaccination par ADN est une technique d’injection d'ADN génétiquement modifié. L’ADN est ainsi constitué de gènes qui codent des protéines spécifiques au pathogène. Les cellules visées produisent alors un antigène. Volker Gerdts concentrait alors ses travaux de recherche sur les vaccins à ADN sur les animaux.
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Je travaillais donc dans un établissement fédéral de recherche en Allemagne, le principal institut de recherche sur les maladies animales, et je travaillais sur une nouvelle technologie vaccinale.
Nous menions des travaux de recherche révolutionnaires. Nous étions vraiment les premiers au monde à appliquer un vaccin à ADN aux porcs et testé sur des porcs et c’était donc une technologie vraiment nouvelle, alors j'ai cherché quels autres organismes dans le monde travaillaient sur les vaccins à ADN pour les animaux et VIDO était cet établissement, ici au Canada, à Saskatoon, qui avait à l'époque publié le premier article utilisant un vaccin à ADN pour le bétail. Ils étaient donc aussi avant-gardistes que nous l'étions. C'est à ce moment-là que j'ai décidé que ce serait un bon endroit pour faire un post-doctorat.
J'ai rejoint VIDO en 1998. J'y suis resté deux ans, puis je suis retourné en Allemagne en 2000. J'ai commencé à monter mon groupe là-bas, mais le directeur de VIDO de l'époque m'a rappelé pour essayer de me faire revenir et il a manifestement réussi, alors je suis revenu en 2002 et j'y suis depuis lors.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
Depuis 2002, Volker Gerdts étudie les agents pathogènes, qui sont définis comme des bactéries, des virus, des protozoaires ou... ou ce que nous appelons plus communément des microbes. Des agents pathogènes pouvant entraîner des conséquences graves mettent la vie en danger et peuvent avoir un impact à l'échelle mondiale. Nous avons vu très récemment avec la COVID que les agents pathogènes ne respectent ni les frontières ni les mers, ce qui soulève la question très pratique : « Peut-on les contenir? »
VOLKER GERDTS
Lorsque je suis arrivé ici, l'expansion la plus importante que j'ai connue a probablement été la construction d’un nouveau laboratoire de niveau de confinement élevé appelé InterVAC, ou Centre international de recherche sur les vaccins du Canada.
Il s'agit donc désormais du plus grand laboratoire de niveau de confinement élevé du Canada, et il est situé ici même, à Saskatoon, et rattaché au bâtiment d'origine de VIDO, ce qui permet à nos chercheurs et chercheuses de travailler avec ces agents pathogènes qui nécessitent un niveau de confinement élevé. Il y a donc quatre niveaux de confinement, le premier étant le plus bas et le quatrième le plus élevé et celui-ci est un niveau 3, que nous appelons « niveau 3 AG » pour agriculture.
Il est donc encore plus élevé qu'un bâtiment normal de niveau 3 et toute cette installation a été construite et elle est très… de très grande taille. Elle a été construite en partant du principe que nous pouvons utiliser des animaux de grande taille pour la recherche sur les maladies infectieuses, dans l'intérêt des humains et des animaux.
ANIMATEUR
Au début de la pandémie mondiale, les chercheuses et chercheurs canadiens étaient avancés dans la recherche sur les vaccins, aux côtés de celles et ceux de l'Université d'Oxford et du Centre de recherche sur les vaccins des États-Unis. Cependant, l'ampleur de la maladie, combinée à la demande mondiale poussée au désespoir, a mis en évidence la nécessité pour le Canada de renforcer considérablement sa capacité de production de vaccins.
Heureusement, grâce en partie à Volker Gerdts, nous sommes aujourd'hui mieux préparés à la prochaine vague de maladies infectieuses.
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Comme nous l'avons appris avec la COVID, il s'agit d'être mieux préparé à la prochaine maladie. Si l'on examine les organisations qui, dans le monde, ont été en mesure de mettre au point des vaccins pour la COVID le plus rapidement, on constate que c'est l'Université d'Oxford, qui possède l'Institut Jenner, qui l'a fait.
Cette organisation est très similaire à VIDO. Elle disposait de toute l'infrastructure interne nécessaire ou du moins à portée de main.
Ils ont donc été en mesure de fabriquer rapidement des prototypes, de les soumettre à des essais cliniques et ainsi de suite, et contrairement à nous, ils ont pu tout faire en interne. À l'époque, VIDO, bien qu'elle ait été l'une des organisations les plus avancées au début de la pandémie, a dû passer des contrats avec des installations de fabrication capables notamment de tester la toxicologie. Nous avons donc dû externaliser tout le travail nécessaire au développement d'un vaccin, ce qui nous a ralentis.
Le dernier investissement de la FCI fait donc partie du financement de ce que nous appelons le Centre de lutte contre les pandémies, qui regroupe désormais toutes les activités au sein d'une seule et même organisation. Il s'agit donc de pouvoir réagir immédiatement à une nouvelle maladie, de se préparer à une pandémie.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
Se préparer à une pandémie implique de s'appuyer sur les leçons tirées tout récemment en naviguant les eaux troubles de la COVID-19. Dans certains cas, cela signifie qu'il faut financer des installations de fabrication afin d'augmenter la capacité de production de vaccins à l’échelle nationale. L'objectif de ces installations est de fournir l'infrastructure nécessaire pour réduire le temps nécessaire pour passer de la découverte d'un vaccin à la commercialisation en passant par l'essai.
En 2022, la FCI a versé plus de 8 millions de dollars à la construction de l'une de ces installations. Il nous explique pourquoi cette installation est si importante.
VOLKER GERDTS
La pandémie nous a appris que le Canada ne disposait pas d'une capacité de recherche suffisante. Le Canada n'avait pas assez de capacités de fabrication et n'avait pas assez de travailleuses et travailleurs qualifiés capables de faire fonctionner ces installations et d'y effectuer leur travail essentiel. VIDO en a directement fait l'expérience, mais tous les autres aussi. L'investissement [de la FCI] nous permet de disposer de cette capacité.
Il nous fournit une capacité de recherche supplémentaire qui permettra à VIDO, et donc au Canada, de travailler à l'avenir avec n'importe quel agent pathogène.
L'ajout de l'installation de fabrication fournit une capacité de fabrication essentielle qui, je l’ai déjà dit, faisait défaut au Canada. Une capacité de faire passer les découvertes universitaires et les prototypes de vaccins à l'étape des essais cliniques. Il y a donc cette grande vallée de la mort, que nous appelons ainsi, depuis de nombreuses décennies, où les inventions… les innovations faites dans les universités ne passaient pas vraiment à la phase clinique en raison du manque d'installations. Nous construisons donc ici probablement l'une des infrastructures les plus avancées au monde, ce qui permettra au Canada de répondre aux futures maladies émergentes.
ANIMATEUR
VIDO est aujourd'hui reconnu comme l'une des meilleures installations au monde, à tel point qu'en novembre 2023, l’organisme s'est vu attribuer un contrat de recherche et de fabrication de 30 millions de dollars de l'Institut national sur les allergies et des maladies infectieuses (NIAID) des États-Unis. Cette capacité de production optimisée, ainsi que la possibilité de répondre plus rapidement à de futures épidémies, sont très importantes pour Volker Gerdts, en particulier lorsqu'il réfléchit au passé et à l'avenir.
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Je pense que nous venons de faire l'expérience directe de l'incidence d'une maladie infectieuse sur nos vies à tous, pas seulement sur celle des jeunes ou des personnes âgées, mais sur celle de chacun d'entre nous. Nos enfants ne pouvaient pas aller à l'école. Nos enfants ne pouvaient pas jouer au hockey. Vous savez, nous ne pouvions voir nos grands-mères dans leurs résidences parce que nous n'étions pas autorisés à y entrer , les jeunes étaient isolés à la maison et cela a été fait pour une maladie dont le taux de mortalité (ou le taux de létalité) est inférieur à 1 %. Si la maladie suivante a un taux de létalité de 30 %, ou s'il s'agit d'un virus de la grippe de 50 %, on assistera à une pandémie mondiale où les gens ne souffriront pas seulement de l'isolement, mais ils mourront.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
VIDO sera très certainement un acteur clé de ce que le Canada fera, face à n’importe quelle future maladie infectieuse. Les travaux de recherche menés par l’organisme permettront de sauver des vies et d'économiser de l'argent. Dans le monde des affaires, le retour sur l’investissement signifie qu’il y a un rapport entre les bénéfices nets et les coûts. La Fondation Gates, qui utilise une approche fondée sur le coût de la maladie, a montré que chaque dollar investi dans les programmes de vaccination permet d'économiser au moins 16 dollars sur les soins de santé.
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
En ce qui concerne le retour sur l’investissement, je pense qu'un certain nombre d'études réalisées par la Fondation Gates ont examiné le retour sur l’investissement dans la recherche, dans la recherche sur les vaccins.
Nos travaux de recherche sur le développement des vaccins et une étude menée depuis un certain temps sur les vaccins pour enfants dans les pays à revenu faible et moyen ont permis de déterminer que pour chaque dollar dépensé dans la recherche sur les vaccins, le retour sur l’investissement pour les systèmes de santé était d'environ 16 dollars dans les pays à revenu faible et moyen et de 45 dollars dans les pays très développés ou les pays à revenu élevé comme le Canada.
Nous devons être en mesure de lutter contre ces maladies infectieuses. Notre ancien directeur disait toujours : « si vous pensez que la recherche coûte cher, essayez la maladie! », et je pense que cette pandémie en est la preuve.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
La pandémie de COVID a engendré une multitude de défis, les coûts financiers n'étant que l'un d'entre eux. Par exemple, au début de la pandémie, il est apparu que le Canada ne disposait pas de ventilateurs en quantité suffisante. Cette pénurie a attiré l'attention d'Art McDonald, professeur à l'Université Queen's. En dehors des périodes de pandémie, ce lauréat du prix Nobel de physique en 2015 , travaille sur des problèmes de physique complexes. Cependant, pendant la COVID, lui et ses collègues ont radicalement changé leurs opérations. Ils ont cherché à développer un nouveau type de ventilateur, construit à partir de pièces qu’ils avaient en stock provenant de chaînes d'approvisionnement établies.
Si Volker Gerdts n'a pas changé fondamentalement d'orientation professionnelle à cause de la crise sanitaire nationale, lui, des changements sur le plan personnel n'en ont pas été moins significatifs.
VOLKER GERDTS
L'orientation de mes travaux de recherche a beaucoup changé. Il s'agissait donc de reconnaître que le projet initial que je voulais réaliser n'a pas fonctionné.
En tant que scientifique, c'est à ce moment-là que l'on pivote et que l'on regarde à l'extérieur pour voir comment on peut, vous savez, surmonter ce défi. Je faisais des recherches sur la réponse immunitaire dans l'intestin. Nous avons donc créé un nouveau modèle chirurgical permettant d'aller directement dans l'intestin et d'y suivre les cellules immunitaires. Nous avons fait des choses très sophistiquées à l'époque, et nous avons fait des observations très intéressantes qui ont vraiment remis en question le domaine à l'époque et ont donné lieu à de nombreuses discussions très intéressantes avec d'autres chercheurs et chercheuses dans le monde entier.
En me lançant dans un domaine sur lequel je n'avais jamais travaillé auparavant, j'ai fait des découvertes vraiment surprenantes qui remettaient réellement en question certains dogmes en vigueur à l'époque.
(Début d’un morceau de musique)
ANIMATEUR
La recherche tient au fait d’explorer pour trouver de nouveaux faits ou de nouvelles informations et Volker Gerdts affirme que les défis et ce qui peut être perçu comme des échecs continuent de faire partie intégrante du métier.
VOLKER GERDTS
C'est toujours un défi. Cela ne fait aucun doute, mais nous faisons de la recherche et, vous savez, si notre recherche n'échoue pas, si nous ne nous heurtons pas à un mur à un moment donné, c'est que nous n'avons pas essayé suffisamment fort, à mon avis. Donc, vous savez, ce que les gens appellent l'échec n'est pas vraiment un échec, mais c'est un processus de recherche qui permet de tester de nouvelles hypothèses.
Et parfois, il se peut que cette hypothèse ne tienne pas la route et qu'il faille alors pivoter, faire autre chose, et le conseil pour les jeunes est donc de considérer cela comme le processus normal. Cherchez à combiner les recherches que vous avez effectuées jusqu'à présent avec une nouvelle orientation. Je pense qu'il est bon d'être parfois un peu plus disposé à prendre des risques et de ne pas trop penser à l'avenir et à la manière dont il vous affecte.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
Volker Gerdts a pris des risques et ses succès se manifestent sous diverses formes.
Par exemple, il a été le chercheur principal de plus de 90 demandes de subvention.
Il a contribué à générer plus de cent millions de dollars de financement. Les honneurs sont nombreux, mais aucune de ces réalisations ne touche à la fierté qu'il éprouve
(Début d’un morceau de musique)
pour son équipe de recherche et d'étudiantes et d'étudiants.
VOLKER GERDTS
Je pense que j'ai mis en place une équipe très performante ici à VIDO. Je pense que, malgré toutes ces découvertes scientifiques et autres, ce dont je suis le plus fier, c'est de l'équipe que nous avons ici, que j'ai eu la chance de diriger depuis quelques années. Nous avons une... Je pense que nous avons l'une des équipes les plus performantes du pays.
Je pense qu'il est très motivant pour nous tous de travailler avec des jeunes, surtout si vous voyez comment ils développent leur passion, comment ils suivent vraiment leurs intérêts, comment ils deviennent eux-mêmes des chercheurs et chercheuses à part entière, comment ils deviennent autonomes, comment ils n'ont plus besoin de vous, comment ils grandissent et c'est absolument passionnant de travailler avec de jeunes gens.
(Fin du morceau de musique)
ANIMATEUR
Dans les années 1970, les élèves à l'école primaire étaient systématiquement vaccinés contre la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos.
Toutes ces maladies ont été traitées efficacement par des vaccins. Les vaccins ont continué à sauver des vies pendant la COVID. Pourtant, malgré leur succès, les vaccins sont encore méconnus. Cela étant, Volker Gerdts estime que la vaccination est essentielle à la fois pour l'individu et pour ce qu'il appelle le troupeau.
VOLKER GERDTS
Il y a toujours deux éléments à prendre en compte. A : soi-même. Suis-je dans un groupe à risque? Suis-je âgé ou jeune, ou est-ce que je souffre d'une maladie ou d'une affection sous-jacente susceptible de me rendre vulnérable, alors il faut absolument que je me fasse vacciner. Il le faut. C'est la première raison de se faire vacciner. Mais la deuxième raison pour laquelle nous devrions tous nous faire vacciner est que nous jouons un rôle dans le troupeau.
En nous faisant vacciner, même si nous n'appartenons pas à l'un des groupes ou à la population en situation critique, nous contribuons à leur sécurité. Ainsi, le survivant d'un cancer, la personne qui vient de subir une radiothérapie, la personne dont le système immunitaire est affaibli pour une raison ou une autre... Ces personnes sont plus sensibles à la maladie et en nous faisant vacciner, nous érigeons un rempart autour d'elles.
ANIMATEUR
Volker Gerdts ne peut pas tout faire tout seul. Il a besoin d'une équipe pour l'aider à ériger ces remparts contre la maladie. Des étudiantes, étudiants et des scientifiques du monde entier continuent, tout comme lui l’a été, d'être attirés par les prairies et par VIDO, l'organisation scientifique approuvée à l'échelle mondiale. La passion de Volker Gerdts inspire les autres, mais au fond, qu'est-ce qui l’inspire?
(Début d’un morceau de musique)
VOLKER GERDTS
Je suis un constructeur. J'aime construire des choses. Nous construisons actuellement le Centre canadien de recherche sur les pandémies ici, avec l'investissement de la FCI, comme je l'ai décrit précédemment, et je pense que nous construisons l'une des organisations de recherche les plus avancées du monde entier, axée sur les nouvelles maladies. Nous recrutons certains des scientifiques les plus remarquables. Nous faisons venir des étudiantes et étudiants exceptionnels du monde entier.
Nous menons des travaux de recherche novateurs. Nous repoussons les limites. Pour moi, il est passionnant de voir comment cela se développe, comment la réputation de VIDO s'accroît, comment nous devenons une organisation reconnue au niveau mondial. J'aime construire. J'aime voir comment les gens ici contribuent à faire de VIDO ce Centre canadien de recherche sur les pandémies, cet établissement mondial qui joue un rôle au niveau international.
Je suis très, très enthousiaste à la perspective de tous ces projets. Je n'ai aucune difficulté à me lever le matin. J'adore ça.
ANIMATEUR
10 000 expérimentations est un balado produit dans les studios de la Fondation canadienne pour l'innovation. Si vous souhaitez en savoir plus sur la FCI, visitez le site Innovation.ca. Je m'appelle Greg Pilsworth et je vous remercie de m'avoir écouté. Au revoir.
(Fin du morceau de musique)