Trevor Lucas, ici à Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest, a effectué neuf traversées dans les eaux arctiques canadiennes pour observer la faune marine à bord du brise-glace de recherche NGCC Amundsen. Grâce à ses notes et à ses photos de baleines boréales, de bélugas, de phoques, d’ours polaires et d’oiseaux, il contribue aux nombreuses activités annuelles de l’Amundsen, l’un des navires de recherche les mieux équipés du monde.
Photo : Keith Levesque/ArcticNet
L’Amundsen est ici en mission dans la mer de Beaufort, en Arctique de l’Ouest. Les ponts ont été chargés de fournitures et d’équipement pour une traversée de plusieurs mois. Le navire de 98 mètres a vu le jour en 1979 sous le nom Sir John Franklin; il servait alors de brise-glace à la Garde côtière canadienne. C’est en 2003 qu’un consortium canadien composé d’universités, de centres de recherche et du gouvernement fédéral a relancé ses activités sous le nom Amundsen : il devenait un navire de recherche à la suite d’une importante modernisation financée par la FCI. Parmi ses nouvelles caractéristiques, on note un puits central, soit une ouverture dans la coque du navire qui permet un accès sous-marin aux mers agitées ou glacées.
Photo : Martin Fortier/ArcticNet
Un labbe à longue queue plane près de son lieu de nidification sur l’île Bylot, dans le Nunavut. En été, cet oiseau vit dans la toundra arctique, et il passe l’hiver à survoler les mers de l’hémisphère Sud. Il survit en grande partie en chapardant de la nourriture aux plus petits oiseaux.
Photo : Andréanne Beardsell/ArcticNet
L’Amundsen a mouillé l’ancre près de Salluit, une communauté d’environ 1 400 habitants de la Péninsule d’Ungava, sur la côte nord du Québec. Dans les années 1930, un poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson occupait le lieu, avant que s’y installent des missions, une école, et, à partir de 1959, des résidences permanentes.
Photo : Isabelle Dubois/ArcticNet
Edith Hogak et James Kuptana de Sachs Harbour examinent des cartes de la région. Ils comptent parmi les Inuits qui partagent leurs connaissances du territoire avec les chercheurs d’ArcticNet. Ce réseau regroupe des scientifiques canadiens, des organisations inuites, des communautés nordiques, des agences fédérales et provinciales ainsi que des entreprises privées pour étudier les effets des changements climatiques et de la modernisation des côtes de l’Arctique canadien. Son domicile fixe est à l’Université Laval de Québec. L’été, l’équipage prend place à bord de l’Amundsen.
Photo : Doug Barber/ArcticNet
Les chercheurs s’attellent à la difficile tâche de placer des filets à morue polaire sous la glace de la mer de Beaufort, tandis que le navire flotte non loin de là. Leur travail s’inscrit dans une étude menée toute l’année sur le chenal de séparation à proximité de l’île Banks. Lorsque la glace marine se sépare de la glace de rive, les eaux libres qui circulent entre les deux forment un chenal de séparation. Ces chenaux restent régulièrement ouverts en hiver, abritant une vie marine d’une rare richesse et offrant un bel observatoire des effets des changements climatiques.
Photo : Doug Barber/ArcticNet
Bien emmitouflé, ce chercheur travaille dans un environnement fantastique, dont il sera l’un des rares spectateurs : les dessous de la glace arctique.
Photo : Jeremy Stewart/CFL
Il ne s’agit pas d’un extra-terrestre, mais d’une méduse venue nous saluer. La Leuckartiara octona vit dans plusieurs océans du monde, notamment ici, dans les eaux glacées qui entourent l’île Victoria, dans l’Arctique de l’Ouest canadien.
Photo : Anne-Lise Ducluzeau/ArcticNet
Les scientifiques d’ArcticNet quittent l’Amundsen pour prélever des échantillons d’eau de surface autour d’un iceberg dérivant dans le nord de la baie de Baffin, entre l’île d’Ellesmere et le Kalaallit Nunaat (Groenland). L’Amundsen est équipé d’une barge de débarquement, de deux canots pneumatiques, de canots de sauvetage et d’un hélicoptère Bell 429. Le navire doit son nom à Roald Amundsen (1872-1928), l’explorateur norvégien aux exploits spectaculaires. Il fut le premier à naviguer dans le passage du Nord-Ouest, à atteindre le pôle Sud, et peut-être même à rejoindre le pôle Nord.
Photo : Martin Fortier/ArcticNet
Les scientifiques d’ArcticNet prélèvent de nouveau des échantillons d’eau de fonte, qui proviennent cette fois d’un grand glacier à proximité de l’anse de Makinson, sur l’île d’Ellesmere.
Photo : Martin Fortier/ArcticNet
Dans l’un des 22 laboratoires à bord de l’Amundsen, le scientifique Jonathan Gagnon manipule des flacons d’incubation contenant des échantillons de phytoplancton cueillis dans les eaux arctiques. Lors de ses expéditions arctiques estivales, le navire accueille une importante équipe de scientifiques marins.
Photo : Ariel Estulin/ArcticNet
À bord de l’Amundsen, l’infirmier François de Courval discute des résultats d’une recherche clinique avec Delilah Manik, participante à une étude sur la santé des Inuits. Le navire a joué un rôle essentiel dans une évaluation approfondie de la santé des Inuits qui s’est déroulée sur plusieurs années auprès de 36 communautés. En effet, il a servi de quartier général, de clinique d’examen et d’hôpital flottant. Les résultats de l’étude pourraient contribuer à l’amélioration de la planification des soins de santé, de la santé personnelle et du bien-être communautaire des Inuits.
Photo : Stephanie McDonald
L’Amundsen se trouve dans le fjord Gibbs, sur la côte Nord de l’île Baffin, dominé par les montagnes immenses. Au premier plan, on voit un gigantesque glacier. « L’Arctique, c’est un autre monde, une autre dimension », raconte Keith Levesque, gestionnaire, Recherche marine d’ArcticNet et scientifique chevronné du Grand Nord. « On ne peut pas s’en lasser, on est constamment impressionné par ce qu’on voit, ici au Canada. J’aimerais que plus de gens puissent en être témoins; je suis sûr qu’ils se passionneraient à leur tour pour ce lieu. »
Photo : Martin Fortier/ArcticNet