Sur l’autoroute comme sur la piste, la performance compte. Voilà pourquoi des constructeurs aérospatiaux et automobiles se tournent vers des composites haute performance fabriqués avec des matériaux qui maximisent la solidité et la durabilité tout en réduisant le poids au minimum.
Un programme de recherche vient d’être créé à Montréal pour répondre à leurs besoins. Trois universités, trois collèges, plus de trente fabricants importants et plus d’une centaine de petites et moyennes entreprises mettent en commun leurs ressources et leurs compétences pour concevoir la prochaine génération de composites.
Non seulement ces nouveaux matériaux sont-ils plus solides et moins susceptibles de se rompre par fatigue que les anciens, mais ils sont aussi recyclables. Contrairement à bien des composites actuels, les nouveaux thermoplastiques peuvent être réchauffés, reformés et réutilisés pour d’autres applications. En outre, leur légèreté fait que les véhicules consomment moins d’essence, ce qui réduit les couts et les effets sur l’environnement.
Grâce au financement de la FCI, les partenaires montréalais auront accès à une gamme de nouveaux outils de pointe. Un robot à six axes permettra aux ingénieurs de former des composants hautement complexes. Un réacteur de pyrolyse à fonctionnement discontinu incinèrera les composites afin que les fibres puissent être extraites et réutilisées. Un appareil d’imagerie 3D par rayons X réalisera des images à haute résolution qui montreront nettement le comportement des matériaux soumis à un stress. Et la liste continue.
Selon Daniel Therriault, professeur en génie mécanique à l’École Polytechnique de Montréal et directeur de la collaboration, chaque appareil pris individuellement favorisera d’importants travaux de recherche pour les décennies à venir.
Cela dit, l’incidence réelle résulte du regroupement des outils et des spécialistes, formant ainsi un réseau d’importance mondiale. « C’est vraiment exceptionnel », souligne le professeur.