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Des maisons qui résistent aux ouragans

Selon une installation de recherche de pointe de la Western University, il suffirait de quelques dollars pour rendre sa maison beaucoup plus sécuritaire en cas de violentes tempêtes
Établissement(s)
Western University
Province(s)
Ontario
Sujet(s)
Environnement

Les ouragans Harvey et Irma qui ont frappé le sud des États-Unis et les Antilles cet automne et occasionné des dizaines de milliards de dollars de dommages est un triste rappel des couts associés aux conditions météorologiques extrêmes.

Or, une installation de recherche de calibre mondial de la Western University a démontré que pour à peine le prix d’un repas-minute, on peut réduire une grande partie des dommages causés aux habitations.

L’Insurance Research Lab for Better Homes est un hangar en acier qui entoure une maison type à deux étages. Utilisant presque 100 boites de pression montées sur une ossature en acier, les chercheurs ont soumis la maison témoin à des vents de 320 kilomètres à l’heure – l’équivalent d’un ouragan de catégorie 5 – et enregistré les résultats au moyen de capteurs de pression et de caméras.

Ils ont ainsi pu déterminer qu’en dépensant environ 10 dollars pour acheter des clous additionnels et en s’assurant que ces clous dépassent d’un centimètre la longueur exigée dans le code du bâtiment, on peut doubler la résistance de la couverture. En investissant environ 200 dollars dans des sangles antiouragan, qui sont des languettes métalliques vissées dans le bois pour maintenir en place le toit sur les chevrons de charpente, on peut rendre la structure du toit jusqu’à 40 pour cent plus solide.  

Ces modifications rudimentaires peuvent être appliquées dans des régions du Canada exposées aux tornades. Puisque le hangar qui enserre la maison témoin est sur rail et peut être retiré, l’installation peut aussi servir à mesurer comment la maison résiste à de fortes charges de neige ou à l’humidité, et à la moisissure après de fortes pluies.

Déceler les faiblesses d’une maison type a permis aux chercheurs de contribuer à l’élaboration de meilleurs codes du bâtiment, de mettre au point des façons d’atténuer les dommages et de tester de nouveaux produits de construction. Ce sont de bonnes nouvelles, tant pour les assureurs – le Bureau d’assurance du Canada a investi un demi-million de dollars dans cette installation de recherche – que pour les propriétaires au Canada et à l’étranger.