Le Centre de génomique de la biodiversité à l’Université de Guelph est le chef de file mondial du codage à barres de l’ADN à l’aide d’une courte section de celui-ci. Cette technique permet l’identification des espèces, des plus petits grains de pollen transportés par les abeilles, aux oiseaux et mammifères vulnérables. Au lieu de séquencer le génome entier d’une espèce, les chercheurs et chercheuses du Centre de génomique de la biodiversité lisent une séquence d’ADN standardisée pour obtenir des identifications rapides, peu coûteuses et précises.
Il est essentiel de savoir où vit chaque espèce pour surveiller et protéger la biodiversité terrestre. Une grande partie des 10 millions d’espèces d’organismes multicellulaires de notre planète aura disparu avant 2100 si rien ne change.
« Un réseau météorologique planétaire s’est développé à la fin du XIXe siècle », explique le directeur du Centre, Paul Hebert qui ajoute : « et au milieu du présent siècle, l’humanité aura lancé un système de biosurveillance mondial, dans lequel notre centre de recherche joue un rôle de premier plan. »
Le Centre de génomique de la biodiversité héberge trois ressources clés : une collection de sept millions de spécimens, une bibliothèque d’images de ces spécimens et la plus grande archive d’ADN de la biodiversité au monde.
Il offre également du soutien au séquençage à des centaines d’équipes de recherche du monde entier chaque année et propose des plateformes informatiques pour conserver les données contenues dans les codes-barres d’ADN et les utiliser dans les évaluations environnementales.
Par exemple, le gouvernement du Costa Rica travaille actuellement avec le Centre de génomique de la biodiversité pour enregistrer l’ensemble de son million d’espèces afin de guider le travail de conservation et l’élaboration de médicaments d’origine naturelle.