Les changements climatiques et la pollution accrue par les contaminants mettent les eaux douces du Canada – et la population canadienne – en grand danger. Le pays se réchauffe deux fois plus rapidement que la planète. Ses besoins en eau pour l’irrigation, les loisirs et l’activité industrielle augmentent et les effets du ruissellement causé par le développement rural et urbain s’accentuent.
La prolifération d’algues nuisibles, la contamination toxique, la déglaciation, la diminution de l’accumulation de neige, la réduction de l’épaisseur de glace sur les lacs, les incendies de forêt, l’écoulement des eaux ainsi que l’augmentation des températures et de la fréquence des inondations et des pénuries d’eau sont quelques-uns des problèmes que connaissent les systèmes aquatiques du Canada.
Face à tout cela, les Observatoires de l’avenir de l’eau dans le monde de l’Université de la Saskatchewan tiennent lieu de système d’alerte rapide pour la crise de l’eau qui se profile à l’horizon et contribuent à la recherche de solutions aux catastrophes liées à l’eau qui se multiplient.
Les équipes de recherche des Observatoires de l’avenir de l’eau dans le monde ont accès à une installation intégrée et constituée en réseau de 76 lacs, rivières, zones humides et bassins munis d’instruments, 27 systèmes d’observation déployables et 31 laboratoires aquatiques ultramodernes.
Les observatoires surveillent nos systèmes aquatiques avec un niveau de détail sans précédent et à l’échelle pancanadienne, dans sept provinces et territoires, y compris six grands bassins fluviaux et le bassin des Grands Lacs. Le programme rassemble l’expertise de neuf universités partenaires pour surveiller nos systèmes aquatiques et trouver des solutions.
Par exemple, dans le Sud-Ouest de l’Ontario, les équipes des Observatoires de l’avenir de l’eau dans le monde mesureront le niveau de phosphore du sol dans des régions agricoles pour démontrer que l’application d’engrais au bon moment de l’année et l’utilisation de cultures de couverture peuvent réduire le ruissellement dans les cours d’eau qui stimule la prolifération d’algues nuisibles.
Parmi les autres projets, mentionnons l’élaboration de modèles de prévision des inondations et des sécheresses, la mesure de la santé aquatique des Grands Lacs et la mesure du taux de déglaciation dans les Rocheuses canadiennes afin d’éclairer les décisions relatives à la gestion des eaux.