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La collectivité autochtone au service de la recherche

Le Indigenous Health Law Research Centre de la Brandon University recense les connaissances sur les soins traditionnels pour favoriser, en collaboration avec les peuples autochtones du Canada, des meilleures politiques de santé.
Par
Photos Thomas Fricke with text Dane Lanken
Établissement(s)
Brandon University
Sujet(s)
Droit

Sheyenne Spence (à gauche) est métisse. Elle a travaillé comme assistante de recherche au Indigenous Health Law Research Centre de la Brandon University au Manitoba, qui recense les connaissances sur les soins traditionnels pour favoriser, en collaboration avec les peuples autochtones du Canada, des meilleures politiques de santé. Grace Godmaire est ainée honoraire de la communauté de Brandon et de la nation oji-crie.


L'aîné Frank Tacan sert l'aîné Godmaire lors d'une cérémonie de purification.
 

Frank Tacan, ainé de la nation dakota de Sioux Valley, sert Mme Godmaire pendant une cérémonie de purification au Brandon Friendship Centre, où il a été travailleur culturel pendant près de dix ans. Pont entre les cultures urbaines et rurales qui rejoint surtout les Autochtones, ce centre communautaire est situé à Brandon, ville prospère du sud-ouest du Manitoba dont environ 5 000 des 45 000 habitants sont Inuits, Métis ou membres des Premières Nations, pour beaucoup venus de la réserve Dakota de Sioux Valley pour des raisons économiques. Yvonne Boyer (en arrière-plan), Métisse née en Saskatchewan, est la fondatrice du Indigenous Health Law Centre. Elle est aussi une professeure et une praticienne fréquemment sollicitée dans le domaine du droit de la santé chez les Autochtones.


 

L'aîné Tacan dirige un cercle d'enfants lors d'une cérémonie de purification.

M. Tacan anime auprès d’un groupe d’enfants une cérémonie traditionnelle de purification, au cours de laquelle une plante sacrée – ici, la sauge – est brulée, et la fumée poussée autour du corps suivant un rite pour chasser l’énergie négative et laisser entrer la paix, l’harmonie et le bienêtre. « Nous en tirons un bien mental, physique, émotionnel et spirituel – les quatre dimensions dont dépend notre survie, explique l’ainé. Trop souvent, le spirituel fait défaut. »


 

Un enfant tenant un récipient.

Alanna Fontaine, Dakota de Sioux Valley âgée de quatre ans, tient le récipient.


Vue de l'intérieur du Centre du droit de la santé autochtone de l'Université Brandon.
 

On ne chôme pas au Indigenous Health Law Centre (ci-dessus) de la Brandon University. Fondé par Mme Boyer en 2014, ce centre occupe des locaux de l’université, et la Fondation canadienne pour l’innovation lui a notamment fourni ordinateurs, bureaux et armoires de rangement ainsi que de quoi meubler une confortable salle de repos. Les ainés des communautés viennent y parler des pratiques en santé qu’ils ont observées lorsqu’ils étaient enfants ou héritées de la tradition orale relayée par leurs grands-parents ou les ainés. Ces démarches pourraient favoriser l’intégration du savoir autochtone dans les cadres juridiques et politiques fédéraux et provinciaux, comblant ainsi une lacune importante. De fait, les politiques et les lois en matière de santé favorisent habituellement les pratiques médicales occidentales.

Photo : Yvonne Boyer, Ph. D.


L'assistante de recherche Sheyenne Spence posant pour la photo en position assise.

Quand elle était assistante de recherche à l’Indigenous Health Law Centre, Mme Spence travaillait dans son bureau de la Brandon University et se rendait occasionnellement dans diverses communautés du Manitoba. Elle a obtenu un diplôme de la Brandon University au printemps 2016 avec une majeure en sociologie et une mineure en études autochtones, et étudie maintenant à la University of Victoria.